Il n’y a pas de création ni de liberté sans aller, de toutes les manières possibles, à la rencontre du public.
La Nasse est un poème ; la poésie et la prose, toutes sortes de poésies, y sont frottées l’une contre l’autre. Le lecteur se trouve ainsi dans autant de situations à plusieurs faces, à démêler. Ne serait-ce que parce qu’inventer, renouveler les façons de voir, c’est aussi créer de nouvelles situations de lecture, mêler les plaisirs, s’autoriser tous les sujets, changer les relations d’auteur à lecteur, de langue à langue.
Oui, il y est question d’argent. C’est Zola qui l’a dit : l’argent a créé les lettres modernes. Pour les enchaîner ? Ou pour les libérer ? Poètes, artistes, êtes-vous vraiment sûr qu’il faille rêver de mécènes et sponsors ? Nous, nous préférons l’autonomie.
Un poème didactique ? Pas sûr.
Publié par Rüdiger Fischer, La Nasse a été joué en quatre langues dans une mise en scène de Mariette Lancelevée. J’en ai fait de nombreuses lectures et suis toujours désireux d’en faire ; plus que jamais d’actualité en période de servilités artistiques et de toute-puissance du marché.
Écrit alors que j’étais en train de terminer Une Anthologie - et ces deux textes entretiennent de nombreux rapports.