Les quatre cavaliers : arc,
épée, trident, balance,
rendent justice au galop ;
les pierres ne bougent pas.
Les anges ont de grandes lances
qu’ils enfoncent dans le dragon
et la campagne est paisible
et les bateaux sont calmes.
Allons dans les nuages, allons
dans leur danse, laissons-nous
emporter, rouler, monter
au ciel et nous éloigner.
Soyons comme les pierres :
sans cheveux, sans mouvement,
sans ongles, sans regrets,
sans parler — là, là, là, là.
Albrecht Dürer, l’apocalypse, 1497 : les quatre cavaliers, Saint Michel combattant le dragon.
Traduction de Beatrice Monroy : (Allontanandosi dall’apocalisse ; A.D., 1497) - grand souvenir de Saorge.
Du même recueil : Musiques.