Le narrateur, comme ses camarades des Brigades internationales, a trouvé refuge dans un palais, en plein faubourg Saint-Germain, à Paris, prêté par un banquier suédois Ashberg au Mouvement mondial pour la Paix et au Comité pour la création d’un Front Populaire allemand.
En Espagne, à Valence, juste avant son départ, le narrateur avait regardé, dans une revue d’art, une reproduction du Radeau de la Méduse, le grand tableau de Géricault. Et ici, au cours d’une nuit d’insomnie, il met la main sur le livre publié par Corréard et Savigny, témoins et survivants du naufrage de la Méduse.
En face du palais, sur l’autre rive, se trouve le musée du Louvre. Nous verrons le tableau de Géricault. Et nous serons avec le peintre dans son travail, dans sa création.
Cette séquence superpose la recherche de la vocation du narrateur, se confrontant à la destinée de Géricault, les péripéties diplomatiques de l’année 1938, les conquêtes coloniales française et anglaise en Afrique. Tout cela dans un souffle et une puissance d’évocation qui nous entraînent loin dans l’Histoire et, paradoxalement, nous renvoient à notre actualité.