Le recueil qui suit est composé de la plupart des 18 poèmes brefs et des 28 poèmes faciles à lire, publiés en 1972 et 1973. Je les ai mis dans l’ordre chronologique, car les choses ne sont pas aussi tranchées que les deux titres voulaient le suggérer. J’ai ajouté une « carte postale », écrite en 1976.
Au moment des poèmes brefs, j’étais certain que l’on n’écrit jamais tout à fait n’importe quoi. En effet, par différentes formes d’attention au réel, aussi bien qu’au mouvement d’écriture, on peut obtenir des résultats différents. Conséquence : pas de style auquel s’identifier. Au contraire, on a le devoir d’en changer.
Pour sortir de l’énigmatique, ou de l’illisible, il fallait allonger progressivement les poèmes. Ce qui permettrait d’employer des méthodes de travail différentes, de les varier. Et d’introduire tout ce qui, selon des conceptions surréalistes, ou modernes, n’est pas de la poésie. Par exemple du raisonnement, ou du sentiment plat, ou encore de la rhétorique ultra-classique. Et même de la théorie sur des sujets non-poétiques.
Mais au bout d’un temps je n’écrivis plus rien. J’avais recherché une plus grande liberté, je débouchai sur un silence dont j’étais le premier à rire. Je me répétais, ce que j’écrivais avait de moins en moins de rapports avec ce que je voyais autour de moi.
La question n’est pas de savoir écrire, ni d’avoir quelque chose à dire - quoique cela soit bien utile, le moment venu. Par contre il arrive que l’on trouve dans la réalité même une forme ou une autre. C’est cela qu’il faut tirer par les cheveux. C’est tout.
L.G.
Adresse écrite pour l’édition de 1985 - et retour sur à peu près dix années d’absence d’écriture de poésie.
De ce recueil, lire :
ah
visite
Réflexions sérieuses et honnêtes
Près Vayres
Souvenir d’un rêve
On peut commander le recueil aux éditions du Lérot et aux éditions Plein Chant.