
Max Hodann (1894 - 1946) est un médecin qui fit partie du mouvement de libération sexuelle.
En 1915 à Berlin, il rencontra Magnus Hirschfeld, pionnier de la dépénalisation de l’homosexualité. Avec d’autres médecins et militants, il s’engagea dans un comité contre la militarisation de la jeunesse. Il fit d’abord partie de l’aile gauche du parti social-démocrate puis s’en éloigna.
Il rejoignit l’Institut de sexologie de M. Hirschfeld en 1926.
Après avoir été brièvement emprisonné, il s’enfuit en Suisse, en 1933 ; il rejoignit les brigades internationales en Espagne, passa en Angleterre après la défaite des républicains et s’installa à Stockholm en 1939. C’est là, dans ses dernières années, que Peter Weiss fit sa connaissance.
Dans le roman, Hodann est une des références intellectuelles du narrateur et de ses amis :
C’est surtout Hodann, directeur du bureau d’hygiène dans le district de Reinickendorf, patron de l’institut de sexologie, qui s’occupait de nous. Nous l’avions rencontré lors des soirées de discussion dans la salle Ernst Haeckel et jusqu’à son arrestation et sa fuite en l’année trente-trois, nous avons souvent participé à des débats sur la psychologie, la littérature et la politique, organisés tous les quinze jours dans sa maison de la Wiesener Strasse, dans une cité de Tempelhof (vol.I, p.27)
Le narrateur retrouvera Hodann en Espagne où le médecin dirige un hôpital de campagne à l’arrière du front, à Cueva la Potica.
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