Se révolter contre le cliché, ne plus l’admettre,
comme on se révolte contre la dite éternité
de l’esclavage.
Et ce cliché, l’examiner.
Le renverser
comme on le fait d’une crêpe – par exemple,
de négatif le passer au positif –
d’une tradition d’esclavage faire une tradition de liberté.
Durs au labeur, travaillent à leur libération.
Et cette énergie, en faire un monument,
lui attribuer des héros.
Faire vivre ces héros dans des légendes ;
transporter les héros en tous lieux et toutes époques ;
tes héros, leur faire faire la vaisselle –
voir la vaisselle du dehors et s’en libérer par la pensée –
leur faire découvrir des mondes nouveaux !
Les faire tomber amoureux !
Ainsi ils vivront.
Mais il ne faut pas s’arrêter là. Inventer le contre-cliché
n’est rien, le répéter est tout.
Aussi reprends-le souvent en incidentes, en rappels,
entre parenthèses, en plaisanteries – comme si,
à force de l’avoir en tête, tout le temps,
tu n’avais même plus besoin d’y croire.
Évident, non ?
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Fabbricare dei controclichè